Predalia's Hive

Jeu de rôle online sur l'univers AvP. Incarnez un Alien, un Predator ou un Humain que vous ferez progresser sur différentes planètes.

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Acide festin

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1Acide festin Empty Acide festin Jeu 6 Aoû - 18:30

gunter

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Admin

J’étais de garde cette nuit pendant que les hauts-gradés dormaient tranquillement dans les baraquements. C’était toujours les mêmes qui en chiaient. Et mon pote Joe avait été affecté à l’opposé du camp. Tout ce que je pouvais faire, c’était fixer les étoiles d’un air vide et attendre qu’une des créatures de cette planète vienne me croquer.
Ce qui s’apparentait à de la magie régnait sur ce monde, et l’armée voulait en percer les secrets pour un usage militaire. Hier encore j’avais bien failli me faire dévorer par une sorte d’ours-garou. Depuis quand de telles choses existaient-elles ?!
Mon détecteur de mouvements se mit à biper au loin, sûrement encore une de ces stupides licornes galopant vainement dans la nuit. La dernière avait déclenché un de nos pièges explosifs au milieu d’un de mes rares repos. Et devinez qui avait dû nettoyer la merde et les boyaux sanglants pour ne pas attirer d’autres créatures pires encore ? Le nouveau piège ne s’était pas installé tout seul non plus.
Les bips s’accéléraient et ce qui les causaient fonçait droit vers moi à vive allure. Je callai mon fusil contre l’épaule, près à arroser la zone. Plus que trente mètres mais les projecteurs ne laissaient rien apparaître. La végétation avait été rasée sur plus de cent mètres, j’aurais dû déjà l’apercevoir. Dix mètres, et tout ce que j’entendais était une légère brise. C’était quoi ce bordel ? Il déconne jamais ce matos !
Whoush ! Je me retrouvai dans les airs, mon arme plaquée contre moi. Comprimé de toute part dans une étreinte ferme et rugueuse, je me débattis en vain.
— Calme-toi, humain, si jamais tu te libères de mes serres, tu feras une chute mortelle.
Je ne remarquai qu’à cet instant le bruit des ailes battant l’air avec force.
— Qu’est-ce que ?! Quoi… qui êtes-vous ?
Le rire rocailleux de la créature vibra jusque dans mes entrailles.
— Appelle-moi seigneur Dragon, mon nom ne te servirait à rien.
Quel garde redoutable je faisais à me faire cueillir par un dragon aussi facilement qu’un fruit au sol.
— Mais qu’allez-vous faire de moi ? Vous ne le savez peut-être pas, mais nos corps regorgent de produits toxiques, on mange n’importe comment !
— Apaise-toi, petit être. Nous autres, dragons, ne mangeons plus d’humains depuis bien longtemps. Aussi piètres que soient vos existences, nous respectons les formes de vies intelligences, pour peu qu’elles ne nous attaquent pas.
— Que voulez-vous faire de moi alors ?
— J’ai une mission pour toi. Tu sembles bien connaître ces créatures au sang acide que vous avez apporté avec vos vaisseaux. Ces sales bestioles sont immangeables et ont anéanti tout ce qu’il y avait de vivant dans les parages. Ma compagne et mes dragonnets sont presque morts de faim, et j’avoue que je te dévorerais bien si je ne me retenais pas. Je dois aller chaque jour plus loin chercher notre pitance !
Oh non, je n’avais pas signé pour ça moi !
— Quoi ? Mais tout seul je ne pourrai rien faire, je ne suis qu’un humain, un piètre humain, vous l’avez dit vous-même !
— Allons, allons, pas d’excès d’humilité. J’ai bien étudié vos armes et vos méthodes militaires, tu seras bien plus efficace que ceux que j’ai envoyé dans leur nid jusqu’alors.
Un nid de xénomorphes, de pire en pire…
— Si je pouvais entrer dans leurs tunnels exigus, ce serait bien plus simple. J’irais juste tout réduire en cendre. Ils se sont emparés d’une ancienne mine de gobelins. J’espère que tu n’as pas l’odorat trop fin ? Les gobelins laissent une odeur pestilentielle après leur passage, des siècles durant.
Pourquoi avais-je accepté de venir sur cette planète farfelue déjà ? Certainement pas pour fureter dans l’antre de gobelins…
— Si je vais seul dans un nid de xénomorphes, je ne tiendrai pas dix minutes, aussi bon tireur que je sois. Il faudrait mieux que vous alliez demander l’aide d’un des ces sorciers de votre monde, seigneur Dragon. La magie semble être une bien meilleure solution.
— Ah, tu es moins bête que tu n’en as l’air ! Cependant les sorciers ne sont que sources de problèmes et de vraies têtes de mules. Je le sais, j’en suis un moi-même ! C’est d’ailleurs grâce à la magie que tu t’infiltreras dans le nid et que tu iras débusquer leur reine.
— Mais même si je le voulais, j’en serais bien incapable. Je ne connais rien à la magie !
— Je me doute, petit humain. Je vais te fournir quelques-uns de mes talents. Tu vas faire un vrai carnage !
Il piqua brusquement vers le sol, l’air sifflait tout autour de moi si bien que je ne pus discuter davantage avec mon ravisseur. Je ne voyais toujours rien dans cette nuit d’encre jusqu’à ce que ce dragon déverse ses flammes au sol. Je reconnus les sifflements distinctifs d’agonie des xénomorphes, le feu était l’arme parfaite contre leur engeance. Il me posa dans les cendres encore chaudes sans que je ne sente rien. Face à mon étonnement, il me révéla amusé :
— Je t’ai couvert d’un bouclier magique. Il te protègera tout le temps que tu seras sous terre. Ces hideuses créatures ne pourront pas le traverser.
Il posa un de ses énormes doigt griffu sur mon fusil à impulsion et un halo rougeoyant l’enveloppa.
— Ton arme est désormais magique. Tu ne seras plus à court de munitions, et les balles enflammeront ce qu’elles touchent.
Je regardais mon fusil quelque peu incrédule. Si je m’en sortais vivant et que je ramenais cette arme au campement, sûr que je gagnerais du galon et finis les tours de garde au milieu de la nuit ! Je sentis une motivation nouvelle m’envahir, j’allais démolir ces sales bestioles ! Je me dirigeai avec enthousiasme vers ce que je devinais être l’entrée du nid. Une patte aussi grande que moi me bloqua le chemin.
— Patience, humain. Je suis malgré tout ravi de te voir aussi pressé d’en découdre.
Il ouvrit largement sa gueule face à l’ouverture dans la roche et y déversa un long brasier. À nouveau les xénomorphes sifflèrent de douleur. Puis un grondement sourd attira mon attention.
— Mes excuses, mon ventre gargouille de façon fort impolie. C’est que je n’ai rien croqué depuis deux jours. Je compte sur toi, déchaine-toi et ramène-moi cette reine de pacotille, j’aimerais lui régler son compte moi-même.
J’opinai du chef, et m’engouffrais dans les entrailles de la terre.

Je me sentais invincible, je n’avais jamais fait de tels massacres, surtout de xénomorphes. Ces balles incendiaires faisaient des miracles et le bouclier bloquait ces créatures répugnantes sans difficulté. Leurs attaques me faisaient tout juste reculer. Bon, je m’étais retrouvé à terre une ou deux fois, mais rien qu’une bonne rafale de fusil ne pouvait régler.
Je me délectais de frustrer ces xénomorphes. Ils me sentaient tout près, juste à portée de leurs mâchoires, pourtant leurs griffes glissaient sur un mur invisible et impénétrable. Je m’amusais comme un enfant jouant à un jeu vidéo avec le mode triche activé. Plus leur fureur montait et plus j’exultais.
Puis j’arrivai dans la chambre de ponte. Des centaines, voire des milliers d’œufs s’alignaient devant moi. Cet endroit fascinait et répugnait à la fois tout marine normalement constitué. On mourrait tous d’envie d’y accéder pour se déchainer une bonne fois sur la gâchette et c’était en même temps notre plus grande peur. Le cœur de la ruche, avec la reine de ces saloperies et des centaines de ses soldats serviles prêts à se jeter sous nos balles pour nous étriper.
Voyons comment elle réagirait quand j’aurai anéanti toute sa précieuse progéniture. J’envoyai une salve circulaire qui, le temps d’un souffle, perfora et enflamma des centaines d’œufs. Sachant ce qui m’attendait, je n’aurais pas aussi bêtement gaspillé mes munitions en temps normal. Un cri enragé fit écho à mon massacre. J’avais provoqué sa colère et rien ne pouvait me faire plus plaisir. Je me ruai dans sa direction balayant sur mon chemin œufs et xénomorphes.
Traçant un sillon brûlant derrière moi, je la vis enfin. C’était la première reine que je voyais. Elle était belle et hideuse à la fois. Mais elle ne me prenait pas encore au sérieux, son oviducte était encore attaché à son abdomen. J’avais de quoi la persuader. Une brève salve de plomb et son appendice de ponte était en feu, inutilisable. Je jubilais intérieurement à l’idée du temps qu’elle avait passé à le construire avec minutie. Folle de rage elle arracha ce qu’il restait de l’oviducte et fonça sur moi. Le dragon voulait l’affronter lui-même, mais rien ne m’empêchait de la blesser pour la titiller encore davantage. Je sortis mon pistolet, qui lui n’était pas enchanté, et la criblai de balles. Elle percuta ma barrière magique de plein fouet et m’envoya voler sur plusieurs mètres. J’atterris lourdement dans les braises, le souffle coupé. Je n’avais rien de cassé, mais je compris que je ne devais pas trop jouer avec Madame.
Sa queue acérée frappa plusieurs fois mon bouclier m’empêchant de me relever. Ce ne fut qu’après quelques roulades, mi brûlantes mi acides, que je pus me redresser et prendre mes jambes à mon cou. Je continuai à arroser la zone de plomb en me ruant vers la sortie. Les sifflements de rage n’étaient pas loin derrière moi. Je n’avais plus qu’à suivre la trainé de flammes que j’avais semée sur mon chemin.

Ereinté et suant, je sortis enfin de cet enfer souterrain. Le vent frais me fit le plus grand bien. Cet air saturé de gaz acides et de cendres m’avait écœuré.
— Ah ! Je commençais à m’ennuyer, petit humain. As-tu trouvé la reine ?
Le fracas qui retentit dans mon dos répondit pour moi. Le sol trembla une fois, puis deux, et s’éparpilla en une pluie de gravas gros comme mon poing. Et la reine furieuse de faire son entrée.
J’avais reculé aux côtés du dragon par respect pour lui mais peut-être aussi pour me mettre sous sa protection. Cette incursion dans la ruche m’avait épuisé et je n’avais qu’une hâte, que cela finisse.
Un brasier incandescent noya la créature sans que cela ne la freinât. Sa queue percuta la gueule du dragon, l’empêchant de déverser ses flammes. Celui-ci tournoya avec une étonnante agilité et envoya sa propre queue dans le flan de la reine encore fumante. Le dragon était plus massif, et celle-ci fut projetée au sol, sifflant de rage. D’un coup d’ailes, il était sur son dos. Par reflexe, il planta ses mâchoires dans sa gorge, mais les flux de sang acide le firent aussitôt lâcher prise. Il changea de tactique et se saisit de la couronne organique qui entourait la tête de la reine. Encore sur le dos de celle-ci, le dragon poussa sur ses pattes arrière et arracha lentement le crâne de la créature qui s’effondra sans vie.
Le sol crépitait des giclées d’acide creusant goulument la roche.
— Tu m’as étonné, humain. Je n’étais pas sûr que tu réussirais.
La gueule du dragon était partiellement rongée par le sang corrosif. Mais en y regardant de plus près, je voyais la chair se reconstituer.
— Je te ramène à ton camp, tu mérites un digne repos de guerrier.
D’une patte il m’envoya sur son dos.
— Tu as encore assez de force pour t’accrocher ?
— Il faudra bien, m’amusai-je.
— Ah, et la prochaine fois que tu vois une de ces bestioles, rappelle-toi que tu n’as plus de bouclier magique. En revanche ton arme reste enchantée, considère ceci comme mon cadeau de remerciement.
Quelques battements d’ailes et nous étions de nouveau dans les airs. Les autres allaient en mourir de jalousie quand je leur raconterai mes exploits.
— Et dernière chose, continua le dragon, mon nom est Asphyx le noir. Je viendrai probablement de nouveau quérir tes services, autant se présenter convenablement si on s’associe.
— Très volontiers ! Soldat première classe Phoibs pour vous servir !

http://hagagou.wordpress.com

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